Autant le dire tout de suite, le neuvième roman d’Yves Ravey, Bambi bar, paru aux éditions de Minuit, est un roman assez surprenant parce que le personnage principal, un certain Léon Rebernak, apparaît au départ comme un voyeur, un type louche. Il semble être la crapule de l’histoire. Mais au fur et à mesure que l’intrigue avance et qu’on suit les péripéties qui ont lieu dans ce dancing malfamé (en fait un peep-show qui emploie des mineures, le « Bambi bar »), on se rend compte des enjeux et on comprend qui est qui… On est par ailleurs soumis à une tension magistralement amenée par l’auteur qui évoque sans concession l’exploitation des filles venant de l’Est. La narration est glaciale, aucun sentiment ne transparaît jamais, tout se joue dans la distance, et du coup l’implicite prend une place énorme. Belle maîtrise de la part d’Yves Ravey…
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