Les éditions Quai Voltaire ont l’heureuse idée de publier un inédit de Malaparte. L’auteur de Kaputt et de La Peau a laissé à sa mort en 1957 un texte magnifique enfin disponible.
Italie, 1943. Mussolini renversé, les Alliés débarquent en Calabre. Malgré l’inutilité de l’entreprise, un groupe de 15 hommes tentent de résister aux forces alliées. Tous tombent sauf Calusia, un soldat bergamasque qui promet à son lieutenant sur le point de mourir de ramener sa dépouille à Naples. Paysan volontaire, droit et courageux, Calusia entreprend son périple et croise sur sa route des villages abandonnés, des femmes qui fuient le sud, des scélérats à qui profite le crime. Merveille de concision, de pudeur et de lucidité, le roman présente des images quasi cinématographiques de l’exode de tous ces crève-la-faim. Est-ce parce que l’auteur est passé du fascisme à l’extrême-gauche qu’il réussit à parler aussi justement d’engagement ?...
Le Compagnon de voyage, Curzio Malaparte, traduit de l’italien, Quai Voltaire, 112 p. (Article paru dans le Vif/L'Express du 8 mai 2009)
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