Mort depuis dix ans, le cinéaste, metteur en scène et critique de cinéma Mario Soldati est considéré comme l’un des plus grands romanciers italiens contemporains. Les éditions Le Promeneur s’emploient depuis quelques années à rééditer ses romans en français, dont récemment L’incendie paru originellement à Milan en 1981. S’il est question dans ce livre de création artistique, il est aussi question d’amitié, de consécration et d’une bizarrerie. Ou comment un amateur d’art, Vitaliano Zorzi, se prend d’une véritable passion pour un petit tableau nommé L’Incendie d’un peintre encore inconnu. Il l’achète et rencontre l’artiste, un certain Mucci. Très vite des liens d’amitié se nouent entre les deux hommes, et devant l’imminence d’un départ pour l’Afrique, le peintre lui vend la totalité de ses tableaux. Deux ans plus tard, Mucci décède dans un accident de voiture au Congo, et sa cote s’envole. Si la mort de son ami affecte profondément Zorzi, elle lui permet de faire une affaire juteuse. Seulement voilà, un des tableaux du maître pose problème : Mucci y a peint un barrage qui n’existait pas encore avant son départ pour l’Afrique…
Si Soldati possède un réel sens de l’intrigue, il est aussi doué d’une grande sensibilité esthétique et d’une étonnante faculté à analyser l’âme humaine. Très beau roman, raffiné et touchant.
L’Incendie, Mario Soldati, traduit de l’italien par Nathalie Bauer, Le Promeneur, 247p. (Article paru dans le Vif/L'Express du 29 mai 2009)
12 juin 2009
Un grand roman italien
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