Du côté des romans belges, épinglons Tu ne jugeras point d’Armel Job paru aux éditions Robert Laffont. Les romans d’Armel Job sont toujours à la fois entraînants et très sobres - deux qualités qui ne sont pas forcément faciles à conjuguer -, et parviennent à sonder l’âme humaine de manière pertinente. Et ce dernier roman ne fait pas exception à la règle: il scrute une affaire à la base sordide puisqu’il est question d’un enlèvement d’enfant. Le juge Conrad qui est chargé de l’affaire se demande, après quelques interrogatoires, si la mère n’est pas responsable de la mort de son petit garçon… Si la thématique semble tragique, l’enjeu est en fait surtout de s’interroger sur ce qui fonde la culpabilité, la honte et une certaine forme de dignité. Le roman nous prend dans ses filets et ne nous lâche plus. L’enquête, les interrogatoires et la reconstitution nous entraînent dans un roman passionnant à la frontière entre le roman policier et le roman psychologique où force est de constater que la vérité judicaire est à cent lieues de la vérité intime.
Tu ne jugeras point, Armel Job, Robert Laffont
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