Récit d’une rare élégance, le dernier livre d’Eric Fottorino pose la question de la filiation. L’auteur rend hommage à son père adoptif qui débarque dans sa vie lorsqu’il a neuf ans, et lui donne son nom. Découverte pour le petit garçon de la lumière du Sud et du mode de vie tunisien mais surtout de l’amour attentif et discret de ce nouveau père. Il reçoit une éducation pudique mais joyeuse où la meilleure manière d’être proche, c’est de partager la passion de la bicyclette, et où les silences disent plus que les longs discours. Le narrateur a ses mots éclairants à propos de son père : Toi tu restes silencieux, dense dans ton silence, dans ton regard enveloppant qui effleure sans toucher, qui touche sans posséder (p.119).
L’Homme qui m’aimait tout bas raconte aussi la mort de ce père adoptif, par balle, 40 ans plus tard. Livre bouleversant sans être triste, le récit met le doigt sur la complexité des sentiments face au suicide d’un proche et sur les fissures de l’existence humaine, au travers d’une écriture intime et affective qui sonne particulièrement juste.
L’Homme qui m’aimait tout bas, Eric Fottorino, Gallimard, 148 p. (article publié dans le Vif/L'Express du 19 juin 09)
L’Homme qui m’aimait tout bas raconte aussi la mort de ce père adoptif, par balle, 40 ans plus tard. Livre bouleversant sans être triste, le récit met le doigt sur la complexité des sentiments face au suicide d’un proche et sur les fissures de l’existence humaine, au travers d’une écriture intime et affective qui sonne particulièrement juste.
L’Homme qui m’aimait tout bas, Eric Fottorino, Gallimard, 148 p. (article publié dans le Vif/L'Express du 19 juin 09)
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